Dee n’est pas très bavarde, on ne sait rien d’elle. Je ne dirais pas qu’elle est mystérieuse, c'est plutôt comme si elle avait un cœur de glace dans un corps encore plus froid - Alix, collègue.
Il est vrai que je suis pas démonstrative, les effusions de sentiments me mettent mal à l’aise et quant aux restes, je me moque de la vie des collègues alors leur parler ? Non merci. Je ne suis ni sociable ni versée dans l’art du “small talk” cette sale manie de faire comme si la naissance du bébé de truc-muche nous intéressait alors que pas du tout. Je n’aime pas parler pour ne rien dire et lambiner, on a mieux à faire que de faire connaissance tu crois pas ?
Elle ne pense qu’au travail- Moon, mère de Deirdre.
Évidemment, tu croies qu’on va diminuer la criminalité et la corruption en jouant aux petits chevaux ? Un peu de sérieux. Je suis complètement obsédée par mon boulot, tellement qu’il faut que mon frère me fasse des guets-apens pour me sortir de mes enquêtes et me montre “la vraie vie”. Le pire c’est que tu me mets avec des amis dans une soirée tous ensemble je serais heureuse et je profiterai de vous tous, c'est juste que je n’ai pas le réflexe de m’offrir ca par moi-meme.
En amour c’est une catastrophe mais en amitié on apprécie, enfin parfois - FiveRick, pote online de jdr.
Comment ça parfois ? Si je ne me confies jamais, je suis l’oreille attentive qui vous écouteras et vous donneras le conseil réaliste que vous ne vouliez pas entendre. Je suis pragmatique, factuelle et sans tact, si c’est pour se faire brosser dans le sens du poil c’est pas chez moi qu’il faut sonner. Il est rare qu’on vienne vers moi, j’ai relativement peu d’amis, ce qui me convient. Ma tendance à tous vous juger d’un coup d’œil et à vous faire comprendre que vous me fatiguez à peine la bouche ouverte est un excellent moyen de filtrer ses relations. Pour le reste de la remarque, j’ai pris la décision de me refuser ce type d’engagement dont je me juge indigne. Je suis butée et quand je fais une promesse, même à moi-même, j’ai assez d’honneur pour ne jamais la briser.
Elle a un plan de vie très précis, ce n’est pas quelqu’un qui improvise, elle, elle a déjà prévu le futur - Lloyd, père de Deirdre.
Vrai. Je réfléchis énormément au futur que je veux voir venir, à comment le réaliser... et ensuite je mets ce plan en marche. Je hais l’inaction et les beaux discours qui n’ont pas d’actes. Évidemment qu’il y a eu des faits imprévues, comme ce crime que j’ai maquillé pour ne pas avoir à me mettre des menottes. Ça, cet homicide, je ne l’oublie pas. Tant que je n’ai pas remis Londres sur le droit chemin, je continues ma petite vie, je me suis donnée cinq ans pour y arriver. Puis, quand j’aurai atteint mon objectif, quand Scotland Yard ne sera plus sous le contrôle du SHinc et que les gangs se seront calmés, alors j’irais me dénoncer. J’aurai eu le temps de mettre mes proches à l’abris, ils n’auront plus besoin de moi. Je vie en sachant déjà qu’à mes trente ans elle se passera derrière des barreaux, croyez moi, vivre avec un tic-tac au dessus de la tête ça vous change votre approche du quotidien.
BABE I'M GONNA LEAVE YOU
Pardonne moi, j’aurai aimé avoir la force de te dire tout cela de vive voix mais les mots n’ont jamais pu sortir. Permet moi d’être lâche une fois dans ma vie. Même sur cette feuille j’ai dû mal à écrire mais je te dois la vérité, toute la vérité… Si tout s’est passé comme je l'ai prévu, c’est Ezra qui t’a donné ma lettre et, à côté de vous, il y a Alec et Klaus, peut-être April. Installe-toi bien auprès d’eux car la suite n’est pas glorieuse, ils vont être tes piliers dans les prochaines années. J’aurai aimé continuer à être auprès de toi, à profiter de ta lumière, de ta chaleur ; je suis honorée de t’avoir dans mes proches et, vraiment, cela me brise le coeur de te quitter. Mais c’est un adieu, Devon, je ne reviendrais pas.
Nous nous sommes connus enfants et depuis nous ne nous sommes jamais quitté. C’est un peu dur de se dire que notre première séparation sera la dernière mais il le faut. Je n’ai jamais été une femme qui remuait les souvenirs mais, ce soir en t’écrivant, je me sens nostalgique. Les odeurs de la ruelle de notre enfance, ce souvenir marquant du jour où tu as frappé à ma porte car ta gerbille avait disparu. Cette espèce de petite souris qui nous a bien courir jusqu’à ce que je l’attrape ! On avait six ans et j’ai appris deux choses ce jour-là : le coup de foudre existe et il n’a pas d’âge. Je pourrais te dire que tu fus une de ces amitiés incroyables où tu passes prioritaires sur tous les hommes de ma vie, une amitié saupoudré de déni, mais ce serait te mentir, et j’en ai assez de te mentir car j’ai toujours su ce qu’il en était. La vérité c’est que lorsque j’ai ouvert ma porte, empêtrée dans la robe de princesse que ma mère voulait absolument que je porte, j’ai eu un béguin. Un béguin d’enfant immense qui n’a fait que grossir au fil des années. Je t’aime Devon et c’est finalement agréable de te le dire. Je t’aime mais cela ne suffit pas.
Si je ne t’avais pas rencontré, ma vie aurait été très différente. Fille unique, ma famille était ordinaire, nous n’avions rien de particulier et nous en étions heureux. Ma scolarité fut à l’image de ma famille, sans frasque. Tu as été mon effet papillon, un coup de vent dans ta vie et la mienne change de cap. Quatorze ans, ta mère, si aimante, est assassinée. Cette nouvelle te transforme, elle me bouleverse. Nous ne sommes que des enfants, que pourrions nous faire contre des gangs ? Je me revois aller au commissariat chaque jour pour connaître les avancées de l’enquête mais la porte on me la claque au nez. J’ai finis au SHinc mais ce fut pire, j’étais tellement naïve d’imaginer que l’on me répondrait. L’injustice me dévorait, je ne faisais pas cela que pour toi, je le faisais aussi pour moi, ta mère était comme une tante pour moi. Je l’aimais, j’y tenais !
Si encore il n’y avait eu que cela. Coup d’aile, tu découvres ton affiliation avec la famille royale. C’est un choc mais j’encaisse, je crains que ce changement de rang nous éloigne mais il n’en est rien. Toujours là pour te soutenir, toujours ensemble et ma vie ordinaire continue d’être bouleversée par la tienne. Mes sentiments grandissent, j’ai quatorze ans mais l’âme vieillissante des expériences, je me sens déjà comme une jeune femme de vingt ans.
Coup d’aile, de mon côté cette fois. Ma normalité est mise à mal par un message dans le téléphone de mon père. Un sms ambiguë, un doute affreux qui me travaille, je le prends en filature et découvre le pot aux roses. Sous la façade de la famille ordinaire se cache la double vie de mon père. Un fils, un frère, il est là face à moi, cet homme plus âgé, mon ainé qui partage la moitié de mon sang. Mon instinct me hurle que ce gars là est une bonne personne, il n’en est pas convaincu et je m’acharnerai à lui prouver que j’ai raison. Il vaut tout les « I told you so » du monde car, bon sang Devon, aussi étrange que cela puisse paraître il était ma lumière dans notre noirceur. Le décès de ta mère, tes origines, mon père qui avait trahi ma confiance… c’était trop pour moi, j’ai les épaules solides mais je n’étais qu’une adolescente. C’était égoïste de ma part mais j’avais besoin de lui, je voulais ce frère, je voulais cette promesse d’une relation qui rétablirait nos équilibres. Le papillon va se stabiliser. Klaus me repoussa mais, dis le lui, je ne lui en ai jamais voulu. Ce n’était pas malin de sa part mais je ne lui en ai jamais voulu.
Vingt ans sur la carte d’identité, vingt-cinq dans la tête. Le diplôme de police en poche, ma vie je la dédie à rétablir cette injustice. L’inaction de la justice face au meurtre de ta mère n’a fait que renforcer mon désir de rétablir le système. On dit de moi que je suis orgueilleuse d’imaginer pouvoir réussir là où d’autres ont échoué, je suis simplement lucide sur mon talent d’enquêtrice. Je trouverai le coupable, et d’autres avec lui car ces gangs je n’en veux plus dans nos rues. Au cœur de Scotland Yard j’ouvre véritablement les yeux sur l’envers du décor du SHinc. L’entité contrôle mon département, les héros polluent nos enquêtes, mon travail consiste à entendre des plaintes et à transférer les demandes aux services d’enquêtes du SHinc. Je ne garde que les chats disparues et les affaires sans éclats. Ta mère est une affaire sans éclat qui prend la poussière aux archives. En moi bouille le ressentiment, je sature de regarder ma ville partir en sang et en larmes pour le profit du SHinc et la folie de gangsters. Cette guerre doit cesser et s’il faut qu’une femme relève ses manches, je serais cette dernière.
Hélas ce n’est pas parce que l’on souhaite quelque chose qu’il arrive. J’ai fait une erreur de parcours et c'est cette dernière qui m’amène à t’écrire. Un jeune garcon, treize ans, est venu porter plainte car sa mère s’était fait agresser. L’histoire m’évoqua la tienne avec tant d’ardeur que cette plainte là je la garda pour moi. J’enquêtais hors de mes heures de travail, jusqu’à débusquer le coupable. Un héros du SHinc, Poings d’Acier de son ridicule nom de scène. Confrontation, il me rappelle cette loi qui le protège mais je passe outre, je suis là pour l’arrêter et je trouverai le vice de procédure qui le mettra derrière les barreaux. Le petit détail qui rendra caduc sa fichue loi ! Résistance, dispute, il devient agressif et le coup part. Légitime défense ? Oui mais j’aurai dû me dénoncer. Un héros tué par balle, je maquille la scène et fait disparaître le corps. L’enquête est sabotée et ce crime se transforme en porté disparu jamais retrouvé. J’ai la conscience salie par un crime.
Tu me diras peut-être que ce n’est rien, que j’ai fais que me défendre. Que cette loi injuste crée ces situations. Je ne suis pas d’accord, j’ai tué un homme et je dois payer le prix. Savoir que j’irais me dénoncer aux collègues me soulage, ça m’aide à trouver le sommeil et me donne plus d’ardeur à prouver que le SHinc doit être arrêté. Que les gangs doivent être annihilés.
Tu n’iras pas me voir en prison. Promet le moi, tu n’iras pas me voir et Klaus non plus. C’est un lieu sinistre, tu n’as pas besoin de voir ça. Refait ta vie, soit heureux avec les Spiellmaker. Soyez tous les cinq heureux c’est tout ce qui m’importe. Je refuserai vos parloirs et tu sais que je ne parle jamais à la légère. A ma sortie, s’il y a car soyons honnête une flic en prison ne reçoit jamais un bon accueil, je ne reprendrai pas contact. La peine sera longue, je ne vais pas bouleverser votre stabilité en revenant. Et puis j’espère d’ici là que la situation actuelle aura changé mais il y aura toujours des luttes à mener. Je ne vais pas me poser, raccrocher, et je refuse de vous imposer mon mode de vie.
Devon, c’est vraiment une lettre d’adieu. Je t’aime et je sais que je t’aimerai toujours, il n’y a et il n’y aura jamais que toi mais comme je te le disais pour nous l’amour ne suffit pas. J’aurai aimé être une femme qui se satisfait de ça mais c’est faux, entre mon devoir et toi, j’ai choisi ma patrie.
Lettre confiée à Ezra le 3 juin 2035 avec la mention sur l’enveloppe « Pour Devon. A ouvrir en 2040 ».
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On m'appelle PSEUDO, j'ai AGE et je joue un INVENTE/SCENAR/PEA. J'ai trouvé SHinc COMMENT TU ES ARRIVE ICI et pour finir je dirais MOT DE FIN.
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